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Viviarto

Cours et Stages artistiques pour tous, partout.

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Viviarto, son histoire, sa philosophie, ses rêves

Par adminjacques

Lancée le 1er janvier 2016, Viviarto.com est la plateforme web qui vous permet de trouver tous les cours et stages artistiques qui vous correspondent, où que vous soyez en France.

Sa mission ? Rendre accessible les disciplines artistiques à tous, partout.

Sa philosophie ? La rencontre des différents arts et des publics est une richesse ! Tout doit pouvoir se côtoyer : les niveaux, les disciplines, les âges et les profils.

L’aventure Viviarto

Le festival de théâtre d’Avignon voit naître des pièces, des créations, des artistes et aussi, parfois, plus mystérieusement, des sites internet au service des arts. C’est ce qui est arrivé en juillet 2015 lorsque, entre deux spectacles, Loys et Jacques, échangent sur leur passion commune : l’improvisation théâtrale. Malgré le plaisir de voir un spectacle, l’envie de monter sur les planches les brûle. Il faut dire que depuis 2011, ils pratiquent l’improvisation avec la Compagnie Eux. Devenus passionnés, l’improvisation est devenue essentielle dans leur quotidien.

Jacques & Loys

Dans leurs discussions, ils se rendent compte d’une chose : il est difficile de connaitre tous les cours et stages artistiques qui ont lieu près de chez soi. Loys en a d’ailleurs fait les frais quelques semaines plus tôt, en apprenant, trop tard, l’existence d’un stage de Patti Stiles, figure internationale de l’improvisation théâtrale, de passage en France pour quelques jours.

L’idée est lancée : « Et si l’on mettait le numérique au service de l’improvisation théâtrale ? En créant une plateforme unique, où chacun peut découvrir la liste des stages artistiques près de chez lui et les réserver directement. »

C’est la première graine qui donnera quelques mois plus tard le lancement de Viviarto.com. Premier janvier 2016 : la plateforme est officiellement en ligne. Et elle évoluera pour se donner une mission beaucoup plus vaste : rendre les disciplines artistiques accessibles à tous, partout, tout en simplifiant la gestion administrative des écoles.

Les deux piliers de la philosophie Viviarto

En Espéranto, Viviarto signifie « Art » et « Vivre », qui sont les deux philosophies du projet :

  • C’est d’abord un Art de Vivre. Le rêve de Viviarto ? Permettre à chacun de vivre des expériences artistiques et d’enrichir sa pratique autant qu’il le souhaite. La pratique d’un art, quel qu’il soit permet de découvrir un univers très riche en soi.  Les cours et stages artistiques apportent une ouverture, une nouvelle écoute de soi et des autres, de nouvelles sensations.
  • C’est aussi pouvoir Vivre de son art. Viviarto encourage les écoles, associations, professeurs indépendants à se concentrer sur le cœur de leur pédagogie, leurs créations, leur passion. Comment ? En leur proposant des outils qui simplifient et accélèrent l’ensemble du processus d’inscription à leur cours et stages, ponctuels et annuels. C’est un vrai gain de temps et d’argent pour toutes ces structures.

Des cours et stages artistiques sur Viviarto.com

Que vous recherchiez un stage ponctuel, un cours régulier hebdomadaire ou annuel, la plateforme Viviarto.com vous permet de :

  • Trouver un stage, cours, atelier artistique près de chez vous ou de votre lieu de travail ;
  • Découvrir les meilleurs cours grâce aux avis et commentaires laissés par les autres élèves ;
  • Réserver et payer vos réservations simplement, en 5 minutes chrono, même avec votre smartphone ;
  • Accéder facilement aux infos pratique de vos prochaines séances et contacter rapidement les organisateurs si besoin ;
  • Vous êtes parents ? Trouvez des activités artistiques ludiques pour vos enfants, aussi bien un stage ponctuel pendant les vacances qu’un cours régulier pour l’année prochaine !

Vous êtes un artiste professionnel, une école ou une association ? Vous avez des stages et des cours à proposer ? Créez dès maintenant votre compte pour :

  • Faire connaitre vos cours et ateliers artistiques auprès d’un maximum de personnes ;
  • Simplifier la gestion des réservations tout en gardant le contrôle sur le processus ;
  • Paramétrer vos formulaires d’inscription sécurisés en ajoutant les champs spécifiques à votre école, y compris les champs spécifiques aux cours pour Enfants comme « Nom du Responsable légal » ou « Personnes habilitées à venir chercher les enfants » ;
  • Proposer le paiement en ligne à vos inscrits, direct ou en plusieurs fois ;
  • Recevoir automatiquement les formulaires d’inscription remplis et signés au format PDF ;
  • Exporter la liste détaillée de vos inscrits et envoyer des emails à tous vos inscrits en une seule fois.

Viviarto est une aventure digitale, humaine et artistique en perpétuelle évolution. Nous grandissons tous les jours un peu plus grâce aux commentaires de nos internautes et partenaires. N’hésitez pas à nous transmettre vos idées et vos besoins : nous les étudierons avec attention et mettrons en œuvre celles qui sont en accord avec notre mission. Votre aide et votre soutien seront toujours les bienvenus !

Les partenaires historiques de Viviarto : témoignages

Mark Jane

Comédien, metteur en scène et éminent professeur d’improvisation à Paris

« J’utilise Viviarto depuis plus de deux ans, depuis sa création en 2016. C’est un outil super pratique pour moi : en 5 minutes, je peux créer mes fiches par atelier, gérer toutes les inscriptions facilement et communiquer directement avec les participants grâce aux mails groupés. »

« Ça me permet aussi de promouvoir mes stages beaucoup plus facilement ! De faire découvrir son art au-delà des gens que l’on connaît, du petit milieu dans lequel on travaille. La plateforme donne une plus grande visibilité à mes activités. »

« Depuis le début, l’équipe de Viviarto a toujours été présente et très réactive. On peut leur faire entièrement confiance : au moindre souci ou question technique, on sait qu’il y a quelqu’un pour nous aider rapidement. Et ça, c’est très précieux aujourd’hui ! »

Compagnie Eux : Loïc Colin

Comédien, Improvisateur au sein de la compagnie Eux

« Pour notre école d’improvisation Les Impronautes, on utilise la plateforme Viviarto depuis 2017. Viviarto a entièrement simplifié l’organisation de nos inscriptions à l’année. Tout est très automatisé, on rentre juste les dates du cours, le descriptif, et on obtient la liste des inscrits, ceux sur liste d’attente etc. C’est hyper pratique, et ça permet de rendre nos cours et ateliers beaucoup plus visibles. »

« Pour celui qui cherche des cours et stages artistiques, Viviarto.com une mine d’or ! Tu peux te nourrir des meilleures formations existantes, que ce soit en chant, en mime, en impro, etc. Si tu veux un complément à ta formation actuelle ou découvrir une nouvelle discipline, tu trouveras forcément ce qui t’intéresse. »

« Grâce aux avis, on voit ce que les participants ont le plus aimé. Et surtout, on voit si les formations que l’on délivre depuis plusieurs années sont toujours pertinentes. C’est très important pour nous d’avoir ce genre de retours. »

« L’équipe est très professionnelle et très réactive. Pour toutes nos questions techniques ou pour les inscriptions, on a une réponse très rapidement. L’expérience avec Viviarto a toujours été super. »

Extra : L’aventure du festival Takapabayé

Retour à Avignon : le festival voit naître des pièces, des créations, des artistes, des sites internet artistiques et aussi, plus naturellement… d’autres festivals. ».  Cet été 2016, Loys et Jacques poursuivent leurs discussions sur le numérique au service des arts. Une nouvelle idée émerge : « Et si on organisait le festival d’Avignon des stages artistiques ? Un immense lieu, où chacun aurait son Pass et pourrait jongler d’un atelier à l’autre pendant plusieurs jours ? ».

En même temps, quoi de plus logique ? Ce festival transposerait toute la philosophie de Viviarto : faire vivre des cours et stages artistiques artistiques diversifiées, aussi bien à des novices ou des amateurs confirmés qu’à des artistes expérimentés.

Un an plus tard, l’initiative est lancée par les deux acolytes, avec la troupe d’improvisation Taka, dont ils font partie. Ce projet, lancé dans les ruelles d’Avignon, a donné naissance au premier festival Takapabayé, qui s’est déroulé les 7 et 8 avril 2018 à Montreuil. En bref, la première édition du Festival Takapabayé, ce fut :

  • Un parcours artistique de deux jours, dans un lieu unique : Comme Vous Émoi, à Montreuil ;
  • Une programmation variée : 32 ateliers de 2h, animés par 20 intervenants professionnels ;
  • La jonction de pratiques artistiques complémentaires : théâtre, improvisation, chant, danse mais aussi conte, clown, masque et mime ;
  • 2 représentations : un spectacle des élèves et une scène ouverte, moment de créativité pure entre professeurs et spectateurs ;
  • Une mission accomplie : rendre accessible les disciplines artistiques à un public varié avec plus de 200 participants ;
  • Un moment de partage artistique inoubliable.

Retrouvez toutes les informations sur la page Takapabaye.

 

Viviarto est avant tout une aventure humaine et artistique que nous serions heureux de partager avec vous. Ecrivez-nous, commentez, partagez !

A bientôt !

Les co-fondateurs

Loys et Jacques

Process : An Improviser’s Journey

Par Sarah Lefort-Pirio

C’est l’histoire d’un livre sur l’impro : Process. An improviser’s journey. Un mélange de réalité et de fiction habilement mené par deux auteurs : Mary Scruggs et Michael J. Gellman. Sur la 4e de couv, on peut y lire : « Guide indispensable pour les enseignants, les étudiants et tous ceux intéressés par le processus créatif ». Puis : « Quiconque a Spolin, Sills, Close et Johnstone dans leur bibliothèque fera de la place pour ce livre ».

Ayé, tout est dit. Vous pouvez vous procurer le livre directement ici-même. Ou ailleurs. En attendant que votre commande arrive, Jacques & Loys vous invitent à lire les quelques lignes qui suivent.

 

 

 

Cet article nous est proposé par Sarah, une écrivaine en herbe, qui en place de sa biographie nous offre le poème suivant.

« Je n’ai pas peur de mon visage
Car je ne m’y reconnais pas.Je ne suis pas celui que je refuse.
Je ne suis pas l’autre que j’ai voulu.
Qui suis-je ? Quel autre ? Comment aurais-je su
Le devenir sans être anéanti ?  »
[Extrait du poème Sans avancer d’André Frénaud, dans Il n’y a pas de paradis.]

Merci à elle.
Si vous aussi vous souhaitez proposer un article, écrivez-nous via notre formulaire.

C’est l’histoire d’un mec

Ce livre est écrit sous la forme d’une fiction, mais basée sur des faits réels.
Geoff, le narrateur, et tous les autres personnages sont « fictifs ». Tous, sauf l’enseignant, Michael J. Gellman, qui existe en chair et en os et qui a bel et bien mené les ateliers d’improvisation dont il est question tout au long du récit. C’est parti !

C’est donc l’histoire d’un mec qui fait de l’impro.

  • Qui ça ? Geoff Hart.
  • Où ça ? A Chicago.
  • Ses compagnons de route ? Marty et Kristin. Mais aussi Aaron, Emma, Chad et d’autres comédiens pros.
  • Leur défi ? Créer une pièce de théâtre de qualité, entièrement improvisée, en partant de rien.
  • Leur mentor ? Michael J. Gellman, enseignant et directeur déjà renommé du Second City Theater.
  • Le mentor du mentor ? Del Close. C’est lui qui a lancé à Gellman le défi que relève la troupe de Geoff.

Si vous ne savez pas qui est Del Close, voici sa fiche wikipédia et une vidéo

 

Après avoir suivi des études de théâtre in the Midwest, Geoff, 26 ans, débarque à Chicago. Son objectif ? Vivre de son métier de comédien. Viviarto quoi. Mais il se rend vite compte d’une chose : grâce à ses études, il sait comment examiner le théâtre, analyser le théâtre, débattre sur le théâtre… Mais au niveau du travail de l’acteur, de la pratique réelle, ce n’est pas encore ça : le véritable processus créatif et artistique du métier de comédien lui reste inconnu. Chicago lui semble le bon plan pour démarrer sa carrière, avant de tâter New York. Après quelques auditions, castings, réussites et refus (notamment le très prisé Second City National Touring Company), il tente sa chance chez Michael Gellman, qui recherche des comédiens pros pour une aventure particulière.

Process.

Michael Gellman, ancien élève de Second City, acteur, metteur en scène et actuellement enseignant au Second City Training Center Conservatory, recherche des acteurs expérimentés pour une série d’ateliers gratuits destinés à explorer les techniques d’improvisation long-form et les manières dont ces techniques peuvent être utilisées pour créer des pièces entièrement improvisées.

Geoff passe l’audition, il est pris. Son coloc Marty aussi. L’aventure peut commencer. Rendez-vous au Second City Theater tous les dimanches matin pendant quelques mois.

C’est l’histoire d’une fiction

Tout au long du livre, nous suivons ainsi les pérégrinations improvisées de Geoff et de ses petits camarades sur la route à la fois douce et tortueuse de l’impro.

A travers les ressentis et interrogations du narrateur, on retrouve les joies et les difficultés du jeu improvisé. Le plaisir et l’agacement, la fluidité, les hésitations, l’enthousiasme et les résistances. L’apaisement, l’impatience, la satisfaction, les jugements, les frustrations et le ravissement. Pouf, rien que ça. Et tout ce qu’un improvisateur peut ressentir aussi bien sur scène que dans son travail quotidien.

Les dialogues entre Geoff, Kristin et toute la bande nous aident à mieux comprendre ce qui fonctionne bien ou non, tout en nous incitant à expérimenter par nous-mêmes.

A travers les explications de Gellman, le lecteur est directement plongé dans la marmite de l’improvisation. On y retrouve les principes que l’on oublie souvent. Les basiques que l’on dénigre parfois. Les pièges qui nous permettent d’avancer quand on les reconnait. On y retrouve enfin le processus créatif intime et infini de découvertes, de tâtonnements, d’expérimentations inhérent à l’improvisation et à la vie elle-même.

Instant Précision

Voici un petit avant-goût des « basiques » mis à l’honneur dans le livre :

  • L’exercice « Give and Take » ? Tous les participants sur scène, une personne doit se mouvoir dans l’espace. Une seule à la fois. Et il doit toujours y avoir une personne en mouvement.
    Des conseils ? Focus sur la personne qui bouge. Prendre son temps. Ne rien précipiter. Rester ouvert à l’autre, à la situation. Utiliser toute la scène. On se met en mouvement lorsque l’on sent que l’autre personne a besoin que l’on bouge. Ecouter avec tout son corps. Ecouter avec tous ses sens. Sentir une connexion avec la personne : signe que c’est à nous de nous déplacer, ou de s’arrêter.
    Des découvertes ? Sensation de se laisser porter tous ensemble par le courant d’un fleuve.
  • Quelques règles sur le dialogue ? En vrac : privilégier les observations plutôt que des questions, rester dans l’instant présent sans chercher à créer une histoire, accepter l’offre de son partenaire et construire dessus (ou en deux mots trois petits points : le « Yes, and… »), éviter de dicter à l’autre quoi faire, ajuster la posture du corps plutôt que dire ce que l’on est en train de faire etc.
  • Mais pourquoi encore des règles ? En fait, nos échanges avec autrui, aussi bien dans la vie que sur scène, sont déterminés en grande partie par nos comportements, et non pas par ce que l’on se dit. Un grognement peut en dire bien plus qu’un discours poétique (Le Spleen de Baudelaire ? Rien que du verbiage comparé à un « Gneuh » bien placé). Un haussement d’épaule peut être bien plus révélateur qu’un trait d’esprit. Suivre ces règles permet de ne pas se perdre dans des dialogues qui n’aboutissent pas. Elles permettent d’explorer, d’affiner et d’intensifier la relation entre les personnages au lieu de chercher à être drôle. Et donc de pouvoir faire avancer la scène improvisée.
  • Les découvertes ? Oui, oui, oui, encore des découvertes ! C’est ce qui importe le plus à Gellman. Toujours se demander, à soi-même, à ses élèves, à ses collègues, à ses inconnus : qu’avez-vous découvert ? En essayant de sentir le plus finement, le plus précisément possible ces découvertes, leurs spécificités. Que ce soit après un simple exercice d’échauffement (le « Give and take » par exemple), un solo mimé dans une cuisine ou une scène d’impro à 4 laborieuse, demandez-vous sans cesse : quelles sont les découvertes que je viens de faire ? Vous y gagnerez…en découvertes. Ça ne peut être qu’une bonne chose.

Instant Perplexité

Je me permets d’introduire ici quelques réserves personnelles sur le récit : son côté parfois un peu « artificiel » m’a un peu gêné. Le côté un peu trop cousu, trop fabriqué pour arriver à caser tel principe ou tel autre. Les personnages sont un peu caricaturaux. Les dialogues un peu trop arrangés pour faire passer le message. Tout a l’air un peu trop simple, cadré.

On lit bien le côté expérimentations, découvertes, apprentissage permanent que veut créer Gellman, et qui est difficile. Mais on ne le ressent pas forcément à la lecture : le récit, sa structure, le dialogue intérieur de Geoff, les échanges entre les comédiens… Tout a l’air bien cadré, on manque parfois un peu d’espace. Cela permet certes d’avoir un récit clair et pratique à lire. Mais ce côté un peu trop bien ficelé agace une partie de moi.

Un peu comme une impro trop peu improvisée. Une impro où les comédiens nous mènent tellement bien par le bout du nez, si bien qu’après le spectacle, on se sent un peu floué, nostalgique d’une spontanéité reniée. Mais on y retourne quand même parce qu’on passe un bon moment. Et on relit le livre, parce qu’il est très enrichissant et se lit bien.

Instant Pelliculage et adieux

Dernier élément essentiel à la présentation de cet ouvrage : son pelliculage ! La couverture est toute douce, une sorte de toucher velours qui rend la prise en main très agréable. Rien que pour son pelliculage, ça vaut le coup de le lire.

Et pour finir, le fragment qui détend, en version original :

All of you, you are not responsible for the product. Only the process.
Improvise moment to moment, and the play will take care of itself.
Acta est fabula.

Bonne route,
Sarah

PS : Bonne nouvelle, ce livre n’a pas encore été traduit en français ! Vous aurez ainsi la chance de découvrir les beautés cachées de l’anglais américain, grâce à des expressions riches et épurées.*

For instance : to be choppy, a dopplegänger, to go after fool’s gold ;

Ou bien : to break character, to fall flat, to hit one out of the ballpark;

Et mes préférées : a puffy dandedion, to lift the scene up out of pettiness, like a stalking cat.

Etc.

(*Note de bas de page indispensable : En fait elles ne sont ni riches, ni épurées, mais je trouve que la formule sonne bien. Et prête à discussion : une expression peut-elle être à la fois riche et épurée ? (La réponse est « oui bien sûr ! » déclamée après un argumentaire logique implacable). Qu’est-ce qu’une expression épurée ? Peut-on vraiment parler de pureté dans le cas présent ? Dans quelle mesure la pureté peut-elle être source de désespoir ? Et autres questions essentielles à toute vie humaine.)

Venez donc prendre un verre à l’Improvi’bar !

Par karine ROBERT

Cette annonce joviale sera bientôt courante dans le monde de l’improvisation théâtrale francilienne. Quel est donc ce nouveau lieu ? Que pourra t’on y faire ? Comment pouvons-nous participer à sa création ?

Cet article nous est proposé par Romuald. Débutant l’improvisation en école d’ingénieur, en 2006. Depuis, il ne l’a pas quitté : Au sein de troupes (matchs, cabarets, long form), en tant qu’animateur d’ateliers et formateur (notamment chez BNP PARIBAS), en tant qu’arbitre ou en tant qu’organisateur d’évènement, il en a touché de nombreux aspects.

Aujourd’hui il mène le projet Improvi’bar qui n’a qu’un but : créer un lieu 100% dédié à l’improvisation théâtrale à Paris.

Merci à lui.
Si vous aussi vous souhaitez proposer un article, écrivez-nous via notre formulaire.

Un bar dédié à l’improvisation théâtrale

Je n’irais pas jusqu’à dire que les lieux en Ile de France où l’on peut voir de l’improvisation théâtrale ne manquent pas. Ce serait faux : de nombreuses troupes et leur public passent beaucoup de temps dans la recherche de salles. Mais il est vrai qu’il en existe de plus en plus. Cependant, il y a toujours lorsque l’on va dans ces lieux un air de « pas assez ».

Souvent, l’ambiance s’arrête au spectacle : ce ne sont pas des lieux d’impro, ce sont des lieux qui proposent de l’impro : sur une soirée ou deux, sans ambiance générale, et souvent avec peu de variété de niveaux ou de formats. Rien qui ne s’approche de lieux comme, par exemple, l’Improvidence à Lyon.

Le projet Improvi’bar a la volonté de changer cet état des choses. Le cœur du concept est de rassembler la communauté impro. Il y aura, bien sûr, de nombreux spectacles par semaine : de tous niveaux (de la scène ouverte au spectacle pro), de tous formats (du match au long form), et tous les jours. Mais pas seulement…

Un lieu d’échange et de rencontres

 

L'Improvi'bar, un lieu de rencontre à Paris autour de l'improvisation théâtraleVous prenez des improvisateurs, et leur public, vous les rassemblez dans un bar. Vous faites tourner ce bar avec d’autres improvisateurs. Vous rajoutez quelques animations et jeux, et un barman qui met en contact les clients entre eux. Vous passez tout ça au shaker, et vous avez une idée de ce que sera Improvi’bar. Un lieu où les gens discutent avec ces grands principes de l’impro : ouverture, écoute, spontanéité. Pour un curieux, c’est une ambiance qui donne envie de rester se poser et discuter. Pour un improvisateur, c’est l’occasion de rencontrer d’autres troupes, et autour d’une bière, peut être créer le futur concept qui fera briller la scène. Et quand il n’y a pas de spectacles pourquoi ne pas aller essayer ce futur concept sur la scène laissée libre ?

Et cette scène, autant la rendre disponible. En dehors des horaires d’ouverture du bar, elle pourra être louée par des troupes pour des ateliers où des entraînements. Le soir, quand l’improvisation aura laissé sa place, ce sont les soirées qui prendront le relais pour laisser l’espace vivant. De quoi faire vivre ce lieu jours et nuits !

Et pour les artistes non-improvisateurs, ils trouveront eux aussi une place. L’espace est ouvert, il y a donc possibilité de venir y travailler ses dessins, sa danse, son écriture, ou tout autre projet.

Improvi’bar : Un projet en financement participatif

Les cocktails de l'Improvi'bar, lieu dédié à l'improvisation théâtrale à ParisPour lancer ce projet, les créateurs veulent pouvoir y faire participer toutes les personnes motivées : Ils ont eu l’idée de lancer un financement participatif. Sur la plateforme Ulule (voir lien plus bas), toute personne qui le souhaite peut devenir participant au projet, pour 1€. En échange, l’équipe s’engage à donner une contrepartie au participant lors de l’ouverture du bar, et à traiter le participant comme un collaborateur, en l’informant sur l’avancée du projet, lui permettant de donner son avis et en lui tenant au courant d’opportunités liées au bar.

C’est un moyen de fédérer la communauté et la future clientèle autour du projet, et un poids auprès des banques et investisseurs pour pouvoir mettre en place ce lieu. Le montant recherché ne permettra pas d’acheter le lieu à lui seul, mais le nombre de participants sera un moyen de faire la différence lors d’une négociation sur la mise en place du projet. Et par la même occasion, les nombreux retours leur permettent de faire évoluer leur projet pour le rendre le plus adapté possible !

Une équipe disponible

C’est beau tout ça, mais qui travaille vraiment derrière ce projet ? A vous de le découvrir ! L’équipe est disponible, répond rapidement aux questions et rencontre régulièrement sa future clientèle. Le dernier  rendez-vous était le 24 septembre à 16h au bassin de la Villette. Si vous les avez raté et que vous voulez en savoir plus, contactez-les !


Pour plus d’infos

Le financement collaboratif : https://fr.ulule.com/improvibar

Facebook : Improvi’bar
Twitter : @improvibar_pro
Instagram : @improvibar

Improvisation : « A la manière du théâtre de l’absurde »

Par Batiste De Oliveira

C’est sans doute une question ou une remarque que vous vous êtes souvent faite, en jouant ou en regardant un spectacle d’improvisation : « Pourquoi est-il si difficile de faire une improvisation à la manière du théâtre de l’absurde ? », « Pourquoi les improvisations à la manière des œuvres de Ionesco ou Kafka, se ressemblent toutes ? »

Cet article nous est proposé par Cabot. Cabot est tombé dans la marmite de l’improvisation théâtrale lorsqu’il avait 8 ans et depuis, il n’en est jamais ressorti. Elève puis formateur pour enfants à l’Improthéo (Ligue d’Improvisation Théâtrale de l’Oise), il suit les Cours Florent puis co-crée Les Moustaches Sauvages, une troupe de Comédiens professionnels qui lui permets d’explorer les liens entre l’improvisation et le théâtre classique. Formateur à l’EFIT (l’Ecole Française d’Improvisation Théâtrale) depuis 2015, il propose également sa double compétence impro/théâtre à d’autres troupes d’impro qui souhaitent entre autres travailler certains genres théâtraux en profondeur.

Merci à lui.
Si vous aussi vous souhaitez proposer un article, écrivez-nous via notre formulaire.

« Parce qu’on ne sait pas ce qu’est l’absurde. »

Par définition, l’absurde est contraire à la raison, au sens commun. Un raisonnement absurde est un mécanisme de réflexion qui aboutit à un non-sens (1). Et c’est pour cela que dans l’imaginaire commun, lorsque l’on entend « absurde», on pense à quelque chose sans queue, ni tête.

Voilà sans doute la raison pour laquelle les improvisations qui en découlent ressemblent plus à une captation théâtrale diffusée sur ARTE à trois heures du matin, avec un homme nu qui court de cour à jardin en battant des bras pendant qu’une femme peinte en bleu coupe un morceau de jarret de porc en répétant en boucle : « Consumérisme ».

Et pourtant, le théâtre de l’absurde est un genre complexe et minutieux où tout est réfléchi et calculé. Le terme « absurde » désigne ici la condition des hommes, le non-sens de leurs vies, leurs existences dénuées de sens. Il faut une grande précision pour créer des personnages et des dialogues qui imagent l’absurdité de la condition humaine.

« En attendant Godot » – Samuel Becket. Photo par Bertrand Bovio

« Parce qu’on ne sait pas ce qu’est le théâtre de l’absurde. »

Sans doute parce qu’il est difficile à la base de définir ce qu’est le théâtre de l’absurde. Le terme de théâtre de l’absurde n’est qu’un nom vernaculaire que l’on a donné au théâtre d’avant-garde parisien des années 50 avec Eugène Ionesco, Samuel Becket et Arthur Amadov en tête d’affiche (2). Ce théâtre qui a trouvé des similitudes partout en Europe, chez Kafka en Autriche ou chez Gombrowicz en Pologne.

Je précise que ce ne sont pas des noms que je balance à la cantonade pour montrer ma grosse et belle culture. Oh non, ils sont là pour vous amener des noms, des précurseurs, des pionniers, des auteurs qu’il faut lire et découvrir, car il existe autant de théâtres de l’absurde qu’il existe de pièces absurdes.

Ces auteurs ont tous un point commun. Ils ont connu la Guerre. Parfois les Guerres. Avec un grand G, comme le point. Dans un monde qui devient de plus en plus scientifiques et laïc, voir athée. À la suite de l’expérience historique des camps de concentration et d’Hiroshima, la conviction selon laquelle le monde a un sens fut ébranlée. Ces auteurs on pris conscience de l’abîme entre les actes humains et les principes nobles. Ils se sont tous mis à se poser ce genre de questions :

« S’il n’y a rien après la mort, à quoi bon vivre ? »
« S’il n’y a personne pour nous juger de nos actes après notre mort, pourquoi être bon ? »
« Si l’Homme est capable de faire ce qu’il a fait durant les deux grandes guerres, en quoi faut il croire ? »

« Guernica » – Pablo Picasso

Aucun art ne se suffit à lui-même, l’absurde a son équivalent en peinture et sculpture : le cubisme. Même s’il naît au début du XXème siècle, il trouve son apogée lui aussi à Paris et découle de l’impact de la guerre sur ces artistes.

Ces artistes (auteurs, sculpteurs, peintres, etc.) ont donc créé des personnages traumatisés par la guerre. Dans la littérature, ils sont des personnages qui ne dominent plus leurs névroses, car la vie psychique a pris le pas sur la réalité.

Chaque pièce obéit à une logique interne, ce que j’aime appeler « une règle du jeu », ces personnages marqués par le traumatisme se retrouvent dans un univers commun car ils répondent à la même règle du jeu, au même moment. Bien que la scène soit absurde, les personnages sont cohérents entre eux.

Par exemple, les personnages principaux de La Cantatrice Chauve n’ont aucun but, ils ne tendent pas vers un dénouement esthétique. Alors que les deux autres personnages (La Bonne et Le Pompier) exercent leurs métiers et ont pour but de se retrouver.

Dans Oh les beaux jours de Becket, Winnie ne fait que s’enliser dans un long monologue sans but précis. Voyez la précision de la mise en scène, comment tout est contrôlé, chaque mot, chaque geste pour atteindre un but précis : Créer l’absurde et l’authenticité de cette situation.

« Parce qu’on ne sait pas retranscrire le théâtre de l’absurde. »

À partir de là, c’est de l’appréhension de chacun, représenter le théâtre de l’absurde va dépendre de l’avis de chacun sur ce théâtre et les œuvres qui le composent. Le travail principal sera d’aller lire ces œuvres et d’essayer de comprendre. Comprendre pourquoi l’auteur a décidé d’écrire cette oeuvre. Pour quelles raisons l’apprécie-t-on ou non ? Qu’est-ce-que l’on aime et qu’est ce qui nous dérange ? C’est en arrivant à formuler des réponses concrètes à ces questions que l’on peut être à même de les reproduire sur scène.

Par exemple, dans la scène d’ouverture de la Cantatrice Chauve (3), c’est une scène de répétition. Les deux personnages principaux lisent une histoire dans le journal et réagissent à cette histoire. Il y a une répétition du nom Bobby Watson, qui est utilisé pour tous les personnages de l’histoire qu’ils lisent, mais aussi une répétition des réactions des deux personnages par rapport à cette histoire. C’est ça la règle du jeu. Répéter les réactions et les échanger.

Dans la scène qui suit, deux personnages croient se reconnaître et à force de conversation, ils apprennent qu’ils vivent dans le même appartement. Pourtant, ils ne se reconnaissent vraiment jamais et ils auront les mêmes réactions à chaque fois que l’un ou l’autre donne une information les concernant.

La deuxième chose à travailler, c’est de savoir créer spontanément ces « règles du jeu », il faut arriver en quelques secondes à se mettre d’accord avec ces partenaires. « Quel est l’absurde de la scène que nous jouons ? », car il faut pouvoir se dire rapidement et tacitement cette règle du jeu. Nous ne pouvons pas réaliser et dire tout et n’importe quoi sur scène. Il faut que tous les personnages soient d’accord.

Il y a deux façons de créer une règle du jeu.

La première s’utilise si l’on veut dénoncer quelque chose, avoir un propos. Dans ce cas là, la règle du jeu va découdre logiquement du propos.

Si je veux dénoncer que je trouve absurde que l’on puisse payer 60€ une assiette d’asperges au vinaigre balsamique dans un grand restaurant juste parce que tout le monde sait que c’est LE restaurant. Nous pourrions jouer sur le fait qu’il y ait une file d’attente de boite de nuit devant le restaurant et des videurs pour ouvrir la porte, ou qu’il faut offrir une partie de son corps en payement pour la nourriture, ou même que dans l’assiette il n’y a qu’un grain de maïs.

On ne peut pas mélanger toutes ces situations, car le message serait trop évident et le public ne serait plus sur lequel se concentrer, car chacun dénonce une facette différente du même problème. Cela finirait en une cacophonie et suite d’évènements ne faisant aucun sens. Mais pourtant c’est cette première méthode qui permet à mon sens d’être le plus proche d’une oeuvre du théâtre de l’absurde. Même si elle peut manquer de subtilité.

La deuxième méthode serait de créer simplement une règle de jeu et de trouver ensuite ce que l’on peut transmettre ou dénoncer grâce à elle.

Si l’on décide de tous s’appeler par le même prénom, alors peut-être faudra-t-il jouer sur le fait que personne n’est unique et créer des situations qui mettent cela en avant. Ou alors si l’on décide de se gifler à chaque fois que quelqu’un prononce le mot « banane », il va falloir créer des situations où ce mot est souvent employé, dans un univers où cela signifie quelque chose.

Cette méthode est beaucoup plus difficile à obtenir pendant un match ou lors d’un spectacle dans lequel les comédiens ne se connaissent pas forcément. Mais par contre, dans un collectif qui a l’habitude de jouer ensemble et qui se connait bien, cela peut être une solution optimale et qui plus est, elle sera virtuose aux yeux du public.

Conclusion sur le théâtre de l’absurde en impro

Pour finir, je sors toujours autant insatisfait d’une improvisation à la manière de l’absurde, car il est difficile de ne pas tomber dans la facilité de dire n’importe quoi. Il est encore plus difficile de faire comprendre à ses partenaires la règle du jeu. Quand l’univers est plus précis, comme Kafka ou Ionesco, il est déjà beaucoup plus simple d’organiser une pensée et un objectif.

Cabot dans une scène d'improvisation à la manière du théâtre de l'absurdeLorsque cette photographie a été prise, durant un match d’improvisation, nous étions en pleine improvisation à la manière de Ionesco. J’ai eu la chance d’avoir en face de moi un joueur québécois très réceptif qui a su comprendre ce que je mettais en place. Nous avons réussi à créer un début d’histoire cohérent et justifié. Ainsi, aussi étrange que cela puisse paraître, cette position où je porte mon partenaire était parfaitement explicable.

Mais plus l’impro avançait, plus les répliques « à côté de la plaque » fusait et plus il était difficile de tenir une histoire, un dialogue ou une situation. Malgré tous les efforts pour utiliser ces répliques dans un contexte et les relier, nous avons finalement terminé sur une improvisation qui ressemblait plus à du théâtre conceptuel au théâtre de la Colline qu’à du théâtre de Ionesco.

C’est toujours frustrant mais au moins nous avons réussi à créer quelque chose d’intéressant qui ne ressemblait pas à deux bourgeois anglais qui boivent du thé en alternant leurs répliques pendant qu’un comédien au fond sonne des heures comme : « Treize heures soixante-quatre ».

Le théâtre de l’absurde reste quoi qu’il arrive une forme précise du théâtre. Elle correspond à une époque, une ambiance, une pensée qui n’est plus. Elle restera donc toujours difficile à représenter scéniquement et encore plus en improvisation. C’est un peu comme improviser des alexandrins, avec les douze pieds, la césure à l’hémistiche, l’alternance des rimes masculines et féminines et la vérité qui éclate à la rime. Cela demande beaucoup d’entrainement pour y arriver mais, au pire, il suffit de la bonne prise de parole et de quelques outils techniques pour y parvenir.

*****

« La vérité ne se trouve d’ailleurs pas dans les livres, mais dans la vie. »
Eugène Ionesco / « La Cantatrice Chauve »

« Au commencement était le calembour. »
De Samuel Beckett / « Murphy »


Notes de l’auteur

(1) Définition dictionnaire Larousse.
(2) Définition personnelle inspirée de diverses œuvres.
(3) J’utilise beaucoup cette pièce comme exemple, car chaque scène peut être utilisée indépendamment des autres pour montrer un propos.

Osons le mélange des arts de la scène !

Par Félix Philippart

Bon… Déjà, pardon. Pardon car oui, c’est vrai, le titre de cet article n’est ni joli, ni vendeur. Il est exigeant, un peu lourd, voire un peu m’as-tu-vu. Mais pourtant, après avoir retourné le problème dans tous les sens, il m’est apparu compliqué de trouver un autre titre, capable de décrire aussi bien le point que je tiens aujourd’hui à mettre en lumière. Ici, sur Viviarto, le mélange des différentes disciplines artistiques est au cœur de la plateforme.

Cet article nous est proposé par Félix Filippart. Comédien, formateur et improvisateur professionnel, Félix a évolué dans ce domaine grâce à des professionnels passionnés par leur discipline. C’est cette même passion qui lui a été transmis, l’anime et pourrait lui faire parler travail pendant des heures. Ainsi, c’est toujours un plaisir pour lui de partager ses expériences, ses réflexions, ses motivations, d’échanger avec d’autres… Friands de nouvelles rencontres, Félix cherche toujours à explorer de nouveaux outils de travail, de nouvelles méthodes afin de continuellement remettre en question sa pratique. Félix a fondé sa propre Compagnie, la Compagnie PAF! qu’il dirige et continue de se former en travaillant ponctuellement auprès d’improvisateurs de renoms tels que Richard Perret, Olivier Descargues, Jibé Chauvin, Viviane Marcenaro…

Merci à lui.
Si vous aussi vous souhaitez proposer un article, écrivez-nous via notre formulaire.

Sortir de sa zone de confort artistique

Mais pourquoi ce besoin de créer un site internet ayant pour objectif de pousser les praticiens de différents arts à se rencontrer et à travailler ensemble ? Cette rencontre pluridisciplinaire ne devrait-elle pas être naturelle et spontanée ? Il est assez amusant de constater que la culture artistique française (aussi riche et variée soit-elle) est un peu peureuse, à l’inverse des Anglais ou des Américains par exemple (qui eux s’en donnent à cœur joie pour mêler plusieurs arts : musique, danse, chant, textes et improvisation au sein d’un même spectacle).

Il faut bien l’admettre : nous avons tendance à rester dans notre petite zone de confort. Pourtant pas de secret, si les Américains (pour ne citer qu’eux) ont cette faculté à croiser avec autant de brio de nombreuses disciplines artistiques, cela n’a rien d’inné. Culturel certes, mais pas inné. Tout vient du travail. Alors qu’attendons-nous ? Et, bien que cet article puisse être lu par le plus grand nombre et par des artistes de toutes disciplines, je m’adresse désormais plus précisément aux improvisateurs : Avouons-le, que ce soit en match d’impro, en cabaret, en long-forms ou dans d’autres formats de spectacles improvisés, nous avons tous vécu au moins une improvisation chantée où le joueur envoyé n’avait alors aucune notion de chant et partait alors dans une improvisation plus cabotine et caricaturale qu’une réelle performance artistique d’improvisation chantée, enchaînant les fausses notes, les mauvaises rimes et j’en passe ! Et ce n’est là qu’un exemple parmi tant d’autres.

Enrichir ses scènes d’improvisation théâtrale

Utiliser la danse en improvisation théâtraleL’improvisation théâtrale est une discipline artistique exigeante et ô combien risquée. De par son nom, elle se veut « théâtrale » et donc scénique. Ce simple mot devrait obliger chaque improvisateur rentrant en scène à se souvenir qu’il doit se tenir à un niveau d’exigence tout relatif, bien évidemment à son niveau personnel, son expérience et son statut (professionnel ou amateur) et sans pour autant se mettre une surpression). N’oublions jamais que faire de l’improvisation théâtrale est déjà présomptueux, car c’est admettre d’office face à un public : « vous avez payé sans savoir ce que vous allez voir et nous sommes suffisamment confiants pour estimer que la qualité du spectacle que nous vous offrons sera à la hauteur de ce prix. ». Mais cette seule auto-assurance ne se suffit pas à elle-même pour tenir tout un spectacle d’improvisation. De plus, produire un spectacle improvisé, qu’il soit théâtral, musical ou chorégraphique (car rappelons-le, l’improvisation ne se contente pas que du théâtre), c’est admettre que l’on souhaite valoriser l’improvisation non pas comme un outil (comme on peut l’utiliser dans des démarches de création de spectacles de danse ou de théâtre à texte) mais bien comme un fin en soi. Cette fin, nous estimons, nous improvisateurs, qu’elle peut être suffisamment propre pour la produire face à un public payant. Tout cela demande donc, vous l’aurez compris, une rigueur et une exigence de travail en conséquence, qui doivent être présents du travail d’exploration en atelier jusqu’à la dernière minute des spectacles.

En partant de ceci, il m’apparaît comme capital d’assumer pleinement tous ces postulats, de les respecter et donc, de nous forcer, nous, improvisateurs (professionnels comme amateurs) à travailler, à explorer et à chercher dans notre discipline artistique, certes, mais également dans les autres. Bien entendu, il ne s’agit pas par-là de faire de chaque improvisateur un incroyable chanteur/danseur/musicien/performeur mais simplement de permettre à chacun d’avoir des notions suffisantes dans de nombreux registres afin d’élargir notre palette. Et puis après tout, cela peut également permettre à chacun de pouvoir pousser plus haut la chansonnette en enchaînant quelques pas de danse dans sa salle de bain !

Croiser et mélanger plusieurs disciplines artistiques

Festival Improvise!
Edition 2015 du Festival Improvise!

Pendant plusieurs années, à Caen, la Compagnie Macédoine organisait le festival Improvise! : Une semaine d’ateliers et de spectacles ouverts à tous où se mêlaient de nombreuses disciplines artistiques (théâtre, chant, danse, arts plastiques musique, écriture, cirque et vidéo) mais uniquement dans leur forme improvisée. Le festival était toujours clos par un spectacle improvisé pluridisciplinaire où se rencontraient les professionnels de chaque discipline artistique.

L’occasion pour nous tous de nous ouvrir aux autres et de travailler ensemble, chacun avec nos méthodes, nos codes et nos techniques, mais dans un objectif commun : la propreté du spectacle. Ainsi se mêlaient et s’entrecroisaient saynètes improvisées, chorégraphies collectives spontanées sur des mélodies composées sur l’instant etc. De plus en plus, au fil du temps, des rencontres, des échanges et des expériences, je prends conscience que c’est sans doute là, dans ce mélange pluridisciplinaire et cette curiosité que se cache la clé pour être un artiste le plus complet possible. Evidemment, il nous faudra à tous beaucoup de temps pour arriver à ce stade (si tant est qu’on puisse un jour y arriver) et rien n’est jamais pleinement acquis. Et c’est là une autre difficulté de nos métiers : les disciplines artistiques ne cessent d’évoluer, de changer, d’être questionnées par leurs artistes ! Nous aurons toujours des choses à apprendre, dans notre domaine scénique bien sûr mais encore plus dans ceux des autres.

Je parlais plus haut de notre « zone de confort »… Cette zone dont on entend si souvent parler. Certains disent qu’il faut en sortir, d’autres qu’il faut simplement chercher à l’élargir au maximum pour s’y sentir plus à l’aise. Pour ma part, je ne me positionne clairement dans aucun de ces deux choix et cherche à nuancer au maximum : Oui, il faut sortir de sa zone de confort. C’est ceci qui permet de mettre l’acteur et l’improvisateur réellement au travail, rendant par là le spectacle vivant et intéressant. Certains ont malheureusement souvent tendance à penser que lors d’un spectacle d’impro, les improvisateurs sont sur scène « pour s’amuser » et s’amuser seulement… Oui, ils doivent bien sûr y prendre leur plaisir mais ne pas pour autant s’en contenter et en oublier le public qui a payé. Et pour cela, l’improvisateur lorsqu’il est sur scène doit (encore plus qu’en atelier) travailler, rechercher et essayer.

L’acteur et l’improvisateur appartiennent à la même famille. Ils sont donc autant au travail et en recherche l’un et l’autre lorsqu’ils sont sur scène. S’il ne sort pas de sa zone de confort, l’acteur ou l’improvisateur se repose sur ses aisances et facilités sans prendre à aucun moment un réel risque. Cependant, un trop gros risque peut s’avérer dangereux pour le spectacle comme pour le comédien et aussi bien physiquement que moralement. Un improvisateur qui n’aurait aucune notion de danse, et qui souhaiterait lors d’une comédie musicale endiablée, réaliser un pas de bourré suivi d’un porté digne des meilleurs productions de Broadway avec l’un de ses partenaires prend sciemment le risque de se blesser, lui et son camarade, et par là-même, nuire au bon déroulement du spectacle. Ainsi, il est nécessaire d’élargir au maximum sa zone de confort, car plus celle-ci est large, plus l’on peut se permettre d’en sortir, de prendre plus de risques et ainsi d’offrir le spectacle le plus varié et professionnel possible.

Lancez-vous, osez d’autres pratiques !

Photo d'un surfeur dans une vague, métaphore de l'artiste dans un océan de disciplines artistiquesPour imager tout cela, un homme qui surfe sur une mer calme n’a aucun intérêt à être regardé. On souhaite le voir surfer sur des grosses vagues pour pouvoir pleinement profiter du spectacle. Cependant, si celui-ci s’engage dans une tempête énorme, plus aucun spectateur ne pensera à la prestation sportive, trop inquiets pour la vie du surfer. Il n’est pas dans l’intérêt du spectacle de prendre des risques inconsidérés. Pour cela, travaillons ! Élargissons notre champ des possibles ! Recherchons ! Questionnons ! Ratons, car cela fait partie à part entière d’un processus de création artistique ! Dédramatisons l’échec ! Assumons nos points forts et cultivons-les ! Assumons également nos faiblesses et cherchons à les combler ! Mais j’aurai beau rôle de jouer ici au tribun sans vous proposer quelques contacts utiles ! Vous trouverez-donc ci-dessous une liste (non exhaustive bien entendu) des meilleurs professionnels ou organismes professionnels dans leurs domaines artistiques pour vous aider à élargir votre champ des possibles ! Tous ces formateurs sont d’ores et déjà sur Viviarto et prêts à proposer des stages ou formations sur mesure !

Pour ma part, je serai également ravi de venir proposer une journée, un week-end (ou plus) de formation sur le jeu ou sur l’improvisation (tous niveaux et toutes demandes). N’hésitez pas à conseiller d’autres structures qui vous semblent pertinentes en commentaires.

En espérant en avoir convaincu un maximum, Bon travail à tous et merci de votre lecture !


Des formations artistiques de référence

Improvisation théâtrale
  • La Ligue Majeure d’Improvisation – Première référence de l’improvisation théâtrale en France, la Majeure propose des stages et formations sur Paris mais également sur demande en Province.
  • La Compagnie d’Improvisation Eux – L’un des piliers de la scène d’improvisation parisienne, les Eux pratiquent l’improvisation théâtrale grâce aux méthodes de Keith Johnstone.
  • La LIFI – Véritable école d’improvisation depuis 1997, la LIFI a formé de très nombreux improvisateurs dont beaucoup ont finalement intégré des ligues professionnelles.
Jeu théâtral
  • Ici, les possibilités de manquent pas. A Paris comme en Province : cours amateurs, écoles privées, Conservatoires régionaux, départementaux, nationaux… Toutes ces structures font légion pour offrir une formation riche et pluridisciplinaire. A vous donc de faire votre choix, en fonction de ce qui vous arrange et surtout, de vos envies de travail.
Chant
  • Method Acting Center – Qui propose une approche du travail de la voix par le chant. Tout en douceur donc !
  • Le chant des possibles – Ecole de chant située à Paris, en plein Montmartre !
  • Y’a d’la voix – Ecole de chant parisiennes qui offre à ses élèves des moyens professionnels pour parfaire leurs techniques de chant.
Danse
  • Camille Lélu – Danseuse et chorégraphe, elle aborde sa discipline artistique avec rigueur, exigence, bonne humeur et humour. En atelier, Camille sait emmener groupes et individus dans un sens commun pour développer l’expression corporelle.
  • Moona Khilana – Chorégraphe, Danseuse orientale, tribale et tribal-fusion, Moona pratique et enseigne également l’ITS (Improvisationnal Tribal Style), un style de danse entièrement improvisé.
  • Les Pas Indispensables – Collectif de danse contemporaine travaillant énormément sur la théâtralité du corps.
Clown
  • L’École du Samovar – Première référence du clown à Paris. L’endroit idéal pour découvrir cette merveilleuse discipline, trouver son clown, l’explorer et le faire travailler.
  • Compagnie Envie de Jeu – Dans des ateliers artistiques animés par Chantal Fourcault, vous pourrez explorer tous niveaux de clowns.
  • Compagnie A Vol d’Oiseaux – Ca ne pouvait pas mieux tomber, Françoise Simon propose cet été un stage mêlant clown et chant.
Mime
  • Cécile Ghrénassia – Comédienne, clown et mime, formée directement auprès du Mime Marceau.
  • Compagnie Le Bateau Ivre – La compagnie travaille de nombreuses manières d’explorer l’art du mime.

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